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Connaissez-vous la fleur d'or ?

Keika Hasegawa, 1893

La fleur des cours impériales

Emblème de la cour impériale japonaise depuis le XIIIeme siècle, cultivée depuis l'an 900 avant J.-C. en Chine, elle est appelée «fleur du soleil» et c’est pour les Chinois l'une des quatre plantes nobles représentant les saisons (l'automne) et un symbole de longévité, de plaisir et de bonheur.  

Aussi appelée "marguerite d'automne", la "fleur d'or" fut la coqueluche des grandes maisons bourgeoises au XIXe siècle grâce à l’Impératrice Joséphine que l’on doit sa popularité en Europe : en 1808, Blancard, général présent sur toutes les conquêtes de Napoléon Ier, lui en offre une gerbe ; l’engouement est immédiat, et dès 1840 on n’en compte pas moins de 250 variétés sur le marché.

Fleur des artistes

Muse des artistes de l'époque, on la retrouve peinte par Monet, Degas ou en bonne place dans l’œuvre de Marcel Proust, qui en pare le salon d’Odette de Crécy, la maîtresse de Swann.

"Elle trouvait à tous ses bibelots chinois des formes « amusantes », et aussi aux orchidées, aux catleyas surtout, qui étaient, avec les ["fleurs d'or"], ses fleurs préférées, parce qu’ils avaient le grand mérite de ne pas ressembler à des fleurs, mais d’être en soie, en satin”.
Un amour de Swann, 1913 

Alors, vous avez deviné quelle était cette "fleur d'or"?

Je suis, je suis...
le chrysanthème

Monet, 1978 - Musée d'Orsay

Des variétés exceptionnelles à découvrir

On vous entend déjà : "Des chrysanthèmes dans un bouquet ? On n’est pas au cimetière !" En effet le chrysanthème a été assigné à la commémoration récemment lorsque Clémenceau demande aux Français de fleurir les tombes des soldats ayant succombé à la Grande Guerre avec des chrysanthèmes car il s'agissait d'une des dernière fleurs à fleurir en automne... 

Et pourtant chez Fleurs d'Ici, lorsqu'on évoque les chrysanthèmes, on repense à son étymologie grecque chrysos, or, et anthemon, fleur, et nous avons plutôt les variétés rares
ci-dessous en tête : 
Tomoenishiki, Edogiku, Ichimonji...

Le bouquet de chrysanthèmes par Fleurs d'Ici

Pour redorer l'image de cette fleur, Fleurs d'Ici a imaginé un bouquet spécial autour de ces fleurs d'or, où elles cotoient les plus belles fleurs de saison cultivées localement (dahlias, asters, giroflées, mufliers, lisianthus...) dans un feu d'artifice de couleurs


Comme à notre habitude chez Fleurs d'Ici, chaque bouquet sera unique car composé en fonction des variétés de chrysanthèmes et des fleurs locales à disposition de nos fleuristes partenaires au moment de votre commande.

Prêt à changer d'idée sur le chrysanthème ? Je commande !

Le chrysanthème, une fleur importante pour les horticulteurs français

En France, au moment de la Toussaint, le marché du chrysanthème équivaut à peu près à 23 millions de pots vendus chaque année en seulement trois semaines ! Il représente 32 % des plantes fleuries en pots achetées en France*


Aujourd'hui, la France produit principalement des variétés "classiques" et plutôt rustiques pour répondre aux besoins de fleurissement des cimetières mais le chrysanthème mériterait sûrement que l'on s'intéresse à ses nombreuses variétés rares et spectaculaires. 


Cultiver des chrysanthèmes exige un savoir-faire spécifique et plus de six mois de travail. En achetant des chrysanthèmes français, vous soutenez ainsi les producteurs locaux et leur savoir-faire. Et pour inciter les fleuristes à cultiver des variétés rares et les fleuristes à les commander, n'hésitez pas à faire la promotion de cette fleur lorsque vous avez l'occasion. 


* source : Etude TNS-Sofres pour FranceAgriMer, 2010

A la rencontre de Jacques, producteur de chrysanthèmes en Corse

Pour en savoir plus sur la production des marguerites d’automne, nous sommes partis à la rencontre de Jacques, 55 ans, producteur de chrysanthèmes en Corse. Discussion avec un producteur passionné : 

- Bonjour Jacques, depuis quand êtes-vous producteur de chrysanthèmes ?
Je suis producteur de chrysanthèmes depuis environ 38 ans. J’ai commencé très jeune car je travaillais pour une personne de ma famille qui après, m’a cedé son activité que j’ai récupéré. C’est en quelque sorte la continuité d’une exploitation familiale.

- Il existe environ de très nombreuses espèces de chrysanthèmes dans le monde, combien de variétés avez-vous ? Et laquelle est votre préférée ?
On a diverses variétés comme la Pomponette et le Tokyo en grande majorité mais on fait aussi de la grosse fleur du chrysanthème. Ma préférée serait la Pomponette, c’est la plus facile à cultiver. Après vous avez le Tokyo qui demande un peu plus de travail et de soin. On va devoir faire ce qu’on appelle le “pincement”, c’est une technique, qui va nous aider à multiplier les tiges : vous coupez, ça repart sur plusieurs branches et ainsi de suite.

- Si vous deviez résumer votre activité sur l’année, à quoi ressemble votre “calendrier annuel” ?
Je dirais que je commence vers la mi-mars, vers le 15 mars et je termine la vente vers le 10 novembre. Après, il faut nettoyer le terrain et reprendre les gouttes-à-gouttes. En fait, j’ai un système de vente assez particulier parce que les gens entrent choisir leurs plantes. Donc il arrive qu’ils causent quelques dégâts, je dirais même beaucoup… Il arrive qu’il y ait des gouttes-à-gouttes qui soient enlevés ou tirés. Je passe beaucoup de temps pour la réparation. Ensuite, de décembre à janvier, je m’accorde une pause pour vendre les sapins. J’ai un mois et demi, voir deux mois où je peux rester tranquille et pour m’occuper, en parallèle, de mon exploitation de 25.000 à 28.000 plantes à peu près.

- Est-ce que vous avez mis en place des choses pour être plus écoresponsable ?
Cette année, je n’ai pas fait de traitement phytosanitaire mais j’ai quand même fait deux arrosages avec un produit en lutte intégrée et un produit bio. Je n’interviens pas chimiquement et je ne traite quasiment plus mes plantes.

Je remarque qu’il y a plus d’insectes, des mauvais comme des bons, et cela crée un équilibre ! Mais lorsqu’il y a un déséquilibre, il y a des dégâts qui sont causés par la punaise et par la cicadelle (qu’on retrouve aussi sur la vigne). Sur les chrysanthèmes, elles m’annulent le bouton lorsqu’elles le piquent, et ça me donne ce que j’appelle de la “salade” parce qu’il n’y a que des feuilles (rires).

Merci Jacques !